Comment travailler sur un toit en toute sécurité ?

Travailler sur un toit comporte de nombreux risques, notamment de chute et de blessures. C’est d’ailleurs une activité réglementée pour laquelle des mesures de sécurité doivent être strictement appliquées. Tout travailleur intervenant sur un toit doit, en effet, porter des équipements de protection individuelle et utiliser des échafaudages, des garde-corps et des harnais de sécurité.

Un homme travail sur le toit
© istock

Respecter la réglementation

Les travaux sur toiture sont considérés comme étant parmi les plus dangereux. Les charpentiers, couvreurs, zingueurs et ramoneurs qui travaillent en hauteur exercent donc une activité très risquée qui provoque de nombreux accidents chaque année. Le risque le plus important étant, évidemment, la chute, mais aussi l’exposition aux chutes d’outils ou de matériaux, les risques d’exposition à des produits chimiques toxiques comme lorsque le travailleur manipule des substances dangereuses.

Au vu de ces risques, des réglementations strictes ont été mises en place par le biais de nombreux textes qui imposent des règles de bonne conduite et des exigences, notamment en ce qui concerne les équipements de protection et les matériels à utiliser.

Parmi les textes de loi réglementant le travail sur toiture, l'article L 4121-1 à 5 du Code du Travail est sans doute le plus important. Il donne le détail des modalités d’intervention en hauteur afin de garantir aux travailleurs un niveau de sécurité maximal. L’article R 233-13 réglemente, quant à lui, les moyens techniques que le travailleur en hauteur doit ou peut être amené à utiliser comme le monte-charge, la grue, l’échafaudage et le garde-corps.

Quel que soit le type de travail effectué sur un toit, le travailleur et ses responsables doivent veiller à se tenir au courant des dispositions réglementaires et à les appliquer strictement et au quotidien.

Utiliser les équipements de sécurité adéquats

Lors de la réalisation de travaux sur des toits, les travailleurs doivent mettre en place des équipements de sécurité. Ce sont des systèmes antichute collectifs et individuels.

Les équipements collectifs de sécurité

Les systèmes antichute individuels sont installés avant le début des travaux et doivent assurer la sécurité de tous les intervenants. Il s’agit principalement de garde-corps fixes ou temporaires, souples ou rigides et de filets antichute parallèles et ou perpendiculaires aux parois. Ces équipements peuvent être obligatoires dans certaines conditions et doivent impérativement répondre à des normes de qualité. Ainsi, les filets antichute doivent être conformes à la norme NF EN 1263-1.

Les équipements individuels de sécurité

Ces équipements doivent être portés, utilisés ou installés par chaque intervenant sur le toit et ils peuvent être déplacés à mesure qu’il se déplace sur la toiture. Ils s’ajoutent aux EPI de base qui sont les gants, le casque et autres protections individuelles et ils peuvent être obligatoires ou non en fonction du type de tâche à réaliser et du type d’environnement.

Parmi ces équipements individuels de sécurité, il y a le harnais qui peut être de 1 à 5 points et le système antichute qui peut être doté ou non d’un amortisseur et qui est connecté au harnais et fixé à un point d’ancrage. Le chantier en toiture doit aussi être doté de points d’ancrage solides. Il peut s’agir d’une barre d’ancrage ou d’une ligne de vie. Ces deux équipements doivent être conformes à la norme NF EN 795 B et qui doivent être solidement fixés sur un support.

D’autres équipements, dits optionnels, peuvent être ajoutés pour renforcer la sécurité des travailleurs qui interviennent sur des toits. C’est le cas, notamment, des protège-coudes qui limitent les frottements et des poulies intermédiaires.

La présence ou l’utilisation de ces équipements de sécurité ne suffit pas à elle seule, car il faut qu’ils soient utilisés et mis en place par un personnel qualifié et formé aux mesures de sécurité.

Travailler sur une zone sécurisée

En plus d’installer des équipements de sécurité, les travailleurs intervenant sur un toit doivent sécuriser leur zone de travail. Ceci évite les risques de chute de matériaux ou d’outils, de glissades, de chutes de tuiles, etc. Ils doivent donc prendre toutes les précautions et évacuer, dans la limite du possible, tout élément du toit qui représente un risque.

Les éléments dangereux qui ne peuvent pas être retirés doivent être signalés et les voies de circulation et de toute la zone de travail doivent être balisées. Cette préparation de la zone de travail sur le toit peut aussi consister en un nettoyage ou une évacuation de débris comme des feuilles mortes qui augmentent les risques de glissades et de chutes.

La zone située sous le toit doit aussi être sécurisée. Les travailleurs peuvent, en effet, être aussi bien sur la toiture qu’en bas lorsqu’ils se reposent ou lorsqu’ils cherchent des matériaux ou des outils. La zone située en contrebas de la toiture doit donc être balisée et de préférence protégée par des filets antichute.

S’adapter à la météo

Le travail sur un toit est déjà dangereux par beau temps, mais il l’est encore plus lorsqu’il pleut, neige, vente ou s’il a gelé la nuit précédente. Il est donc important de suivre attentivement les conditions météo et de vérifier les prévisions avant de monter sur un toit pour travailler. Le vent peut se lever subitement, la pluie peut commencer à pleuvoir à tout moment, ce qui rend le travail et même l’évacuation du toit encore plus dangereux.

La pluie et le vent ne sont pas les seuls risques météorologiques auxquels sont exposés les travailleurs qui réalisent des missions sur des toits. La chaleur peut, elle aussi, poser problème, car lorsque les températures sont extrêmement hautes, les surfaces peuvent devenir glissantes ou collantes, les coups de soleil, la déshydratation et la fatigue excessive peuvent désorienter les travailleurs, ce qui augmente le risque d’accident.

Travailler en équipe

Travailler seul sur un toit peut être très dangereux. Il est recommandé de toujours intervenir en équipe, ou au moins en binôme. Cette collaboration permet de maintenir un haut niveau de vigilance, chaque travailleur pouvant veiller sur l’autre. En outre, en cas d’accident, comme lors de la chute d’un des travailleurs, ses coéquipiers sont présents et peuvent alerter les secours qui arrivent alors rapidement.

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