Le thym est un aromatique classique qui entre dans la composition de nombreux plats. Si vous avez un petit bout de jardin ou un balcon, vous pouvez facilement le cultiver et en avoir sous la main quand vous le désirez. Voici comment procéder pour profiter du thym !
Quand et comment semer du thym ?
Le thym, un aromatique évoquant le sud
Le thym se présente sous la forme d’un arbrisseau aromatique qui pousse spontanément dans le Midi de la France et sur les zones arides de préférence. Il est souvent appelé également dans cette région en particulier, farigoulette ou farigoule.
Toute la plante dégage un parfum intense et fort qui reste cependant agréable. Il présente des petites feuilles d’une couleur vert-gris et qui sont plutôt linéaires. C’est un couvre-sol qui donne des fleurs blanches ou roses et qu’apprécient les pollinisateurs.
À quel moment devez-vous semer votre thym ?
Il faut déjà avoir conscience que le thym est une plante vivace qui peut rester à la même place durant de nombreuses années et qui n’est pas sensible au gel durant l’hiver.
Vous devez cependant le planter une fois que tout risque de gelée est écarté et que le sol a eu le temps de se réchauffer. De ce fait, il est semé en bordures, en place ou en pépinière entre avril et juin. Il faut veiller à bien tasser le sol et à recouvrir le semis avec une fine couche de terre.
Éclaircissez à 5 ou 8 cm, mettez en place les jeunes plants des pépinières en septembre ou octobre, en conservant un espace d’environ 8 cm entre les plants.
Repiquez les plants en place après 5 semaines une fois qu’ils ont levé, tous les 20 cm.
Soyez vigilant, car certaines variétés ne supportent pas les humidités importantes et les froids intenses. Dans ce cas, rentrez vos pots durant l’hiver. Le thym peut être récolté durant toute l’année.
Comment semer votre thym ?
Préparez votre sol
Si vous avez décidé de semer du thym, sachez qu’il est inutile d’enrichir le sol avec de l’humus. Ce dernier doit cependant être parfaitement drainé et léger, le thym n’aime pas l’humidité et encore moins, en hiver.
Si vous plantez votre thym au printemps ou en automne, le sol sera également drainé et léger de préférence. Vous devez ensuite creuser un trou d’une profondeur de quelques centimètres. Il est nécessaire, cette fois, d’enrichir la terre avec de l’humus pour que le développement du plant puisse se faire facilement.
Vous passez ensuite au nettoyage du sol en enlevant les mauvaises herbes bien sûr, mais en le débarrassant des racines également. Pour cela, il est préférable de le bêcher. Vous creusez alors un sillon peu profond que vous aplatissez avec le dos du râteau.
Le semis à proprement parler
Le semis en pleine terre
Les graines étant minuscules, il ne faut pas hésiter à semer le thym de manière drue en deux sillons proches. Vous les recouvrez alors avec une fine couche de terre, puis vous arrosez généreusement, sans les noyer.
Le plant devrait germer dans les cinq semaines suivant le semis.
Vous choisissez alors les plants les plus forts et les plus beaux et vous les repiquez à leur place définitive. Il faut veiller à conserver un espace de 20 cm environ entre chaque plant. Vous attendez un an ou un an et demi et vous avez le bonheur et la fierté de récolter vos premiers brins de thym.
Multiplier le thym : comment procéder ?
Il est très simple de diviser les touffes de thym afin de multiplier cette culture. Vous le faites toujours durant l’été :
- Déterrez le pied et conservez au maximum ses racines.
- Séparez alors le plant en plusieurs morceaux en l’arrachant à la main tout simplement.
- Vous n’avez plus alors qu’à replanter vos différents plants.
Marcotter le thym
Vous attendez le printemps pour procéder au marcottage du thym. Enterrez quelques tiges pour que celles-ci développent un système racinaire. Une fois que les racines sont parfaitement formées, vous allez alors les séparer du plant mère pour obtenir d’autres touffes de thym.
Bouturer du thym
Le thym est assez simple à bouturer et cela vous permet alors d’obtenir de nombreux plants à repiquer. Cette opération reste assez longue et exige un peu de patience. Vous le faites durant la saison estivale et vous ne pourrez récolter le thym qu’au bout d’une année.
Les différentes variétés de thym
Le thym commun
C’est la variété que l‘on retrouve le plus souvent dans nos jardins, elle est cultivée aussi bien pour ses qualités gustatives et médicinales.
Le thym citron
Il est apprécié pour sa saveur comprenant des notes citronnées en plus des notes de thym. Il existe deux variétés de thym citron : le golden king et le silver gold.
Le thym za’atar ou l’origan d’Espagne
C’est un arbrisseau très compact et très parfumé, il sera cultivé de préférence en pot en le protégeant de l’humidité.
Le thym carvi ou le thym de Corse
C’est une variété qui est tapissante et qui dégage un léger parfum de cumin.
Le thym sauvage ou serpolet
Il provient d’Europe du Nord et il est divisé en deux variétés : le vrai thym serpolet qui possède un parfum très fort et qui est utile en phytothérapie et le T. praecox subsp. Articus qui dégage moins de parfum.
Le thym à saveur de lavande ou la marjolaine sylvestre
C’est un arbrisseau qui présente un parfum de thym et d’origan mêlé. Cette saveur forte convient parfaitement aux viandes ou légumes cuisinés au barbecue. Il n’apprécie pas trop l’humidité, mais est parfaitement adapté au gel. La culture en pot est plus simple.
Le thym des Acores
On aime son parfum d’orange amère qui reste doux et discret.
N’hésitez pas à essayer de planter différentes espèces afin de varier les plaisirs, mais également pour déterminer quelles sont les variétés de thym qui conviennent le mieux à votre palais, mais aussi aux conditions dans lesquelles vous souhaitez le cultiver et à votre type de sol.