Rumex : comment s’en débarrasser définitivement ?

Le rumex est une plante vivace qui possède une particularité : elle envahit facilement différentes zones et elle prolifère très vite dans les jardins. Cette plante fait partie des mauvaises herbes même si le rumex est utilisé en herboristerie. Il puise les stocks nutritifs et les réserves d’eau de votre parcelle et nuit aux autres cultures. Voici quelques méthodes pour s’en débarrasser.

Rumex Jardin
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Le rumex : ses caractéristiques

Le rumex est une plante vivace qui appartient à la famille des Polygonacées. La variété qui est la plus ennuyante au jardin est le Rumex crispus qui présente une hauteur d’un mètre. De plus, ce végétal est rapidement très envahissant. Cette plante sauvage est très compliquée à éradiquer si on ne réagit pas très rapidement. Il présente diverses variétés, les plus courantes sont :

  • Le Rumex acetosa : nommé également l’oseille sauvage.
  • Le Rumex obtusifolius, appelé le rumex crépu.
  • Le Rumex acetosella, qui est surnommé la petite oseille.

Il est simple à identifier grâce à ses tiges dressées et solides sur lesquelles se développent ses fleurs et son feuillage vert. On va ensuite constater la présence de valves fructifères qui flottent sur l’eau ou qui sont posées sur la fourrure des animaux.

Il se propage alors rapidement puisqu’une seule plante produit jusqu’à 50 000 graines. Le désherbage est alors très difficile parce que les racines pivotantes compliquent cette opération.

Les conditions dans lesquels il se développe

On peut constater que la présence et le développement du rumex obtusifolius et du rumus crispus en particulier, sont souvent liés à la nature du terrain. C’est aussi dû parfois à des erreurs de culture. Le plus souvent, c’est le cas sur les terrains trop travaillés et tassés.

Ce sont les fertilisants riches en potasse et en azote qui dopent le développement de cette plante. Si vous voulez diminuer sa présence, il est recommandé d’amender la terre avec du compost et du sable. Il faut aussi parfois modifier sa manière de cultiver.

Il aime les sols compactés où la végétation est peu présente. Dans le gazon, s’il y a des trous, le rumex s’y implante. Plus la végétation est dense, moins le rumex s’y développe. La germination est encore plus importante si les graines sont dans un endroit lumineux.

Le rumex repousse plus facilement que les graminées quand l’herbe est fauchée.

Si le fumier est mal étendu dans les champs, les trous sont propices au développement du rumex.

Comment faire pour éradiquer le Rumex ?

Les techniques de culture freinant sa prolifération

Il est préférable de faucher avant la floraison du rumex. Ramassez les inflorescences, cela évite que les graines se disséminent un peu partout. Cette technique est assez peu efficace du fait du nombre de graines qui est trop important.

Il faut laisser les inflorescences sécher. Ensuite, soit vous les brûlez, soit vous les enfouissez dans la terre.

Ne mettez pas le rumex que vous avez arraché sur le tas de fumier.

La germination est stoppée si vous le placez dans le compost. En effet, il ne supporte pas la température élevée.

Il faut utiliser le paillage pour l’empêcher de germer à condition de le disposer en épaisseur suffisante. Utiliser le semis d’engrais vert est aussi une méthode qui fonctionne bien.

Les techniques manuelles

Vous pouvez arracher le rumex à la main à condition de le faire quand il est encore petit, au printemps, après une averse, par exemple. Le désherbage est ainsi plus simple comme pour le chiendent.

Si on veut éviter que le rumex prolifère au jardin, il ne faut pas le laisser fleurir. Une fois adulte, ce dernier produit en une année, environ 60 000 graines. Il faut savoir que 15 % d’entre elles germent six jours après la floraison. Le reste germe seulement 18 jours après.

La seule solution est de retirer le rumex le plus vite possible avant qu’il ne fleurisse.

Vous avez la possibilité de l’arracher avec une pioche, une fourche ou une gouge. Cette opération est valable seulement si vous avez mis une plante au mètre carré. Cette opération est réalisée quand le sol est humide et frais. Arrachez la racine sur 12 à 15 cm de profondeur. L’arrachage à la bêche est valable seulement si vous êtes certain que le rumex concerné a moins d’un an.

Il est possible d’utiliser des outils mécaniques à fraise, mais les trous sont alors de grosse dimension.

Le brûlage à cœur peut être envisagé, même si les résultats ne sont pas garantis.

Ressemez très rapidement les zones que vous avez mises à nu, vous évitez ainsi le développement du rumex.

La technique biologique

Le seul prédateur du rumex est le coléoptère, le Gastrophysa viridula. Il est assez simple de lutter contre cette mauvaise herbe si vous avez un terrain en jachère à côté de vos plantations, grâce à ces insectes. Le résultat n’est pas forcément remarquable, sauf si vous envisagez un lâcher important. Il reste tout de même d’une aide précieuse dans une lutte efficace contre cette adventice.

Une méthode naturelle

Le vinaigre blanc que vous trouvez dans le commerce est un herbicide de contact naturel, il brûle les parties aériennes quand elles sont touchées par ce produit. En revanche, il ne s’infiltre pas au cœur des végétaux, dans la sève et dans les racines. Il faut savoir que le rumex se rétablit par la suite. Cette technique convient aux endroits où les sols ne sont pas dédiés à la culture.

Il faut l’appliquer sur les jeunes plants, le matin de préférence. Comme les plants sont jeunes, ils meurent le plus souvent complètement. Il s’utilise pur, dilué, mélangé avec du produit vaisselle ou du sel.

Les moyens chimiques

La réglementation en droit français et les directives européennes n’autorisent le traitement chimique qu’à condition qu’il soit localisé. Vous devez détenir le Certiphyto, prouvant que vous avez les connaissances indispensables pour employer les pesticides en toute sécurité et en réduire leur usage.

Il existe différents produits qui sont efficaces. Ils sont élaborés à base de substances dites anti-dicotylédones qui sont susceptibles de détruire les plantes dicotylédones, et les légumineuses comme le trèfle. Il faut alors épandre ce produit en surface du champ. Il est même préférable de traiter, plante par plante.

Le respect des règles en cas de traitement chimique

  • Vous traitez de préférence au moment où la sève monte, en avril. Le traitement, quand il est fait en automne, permet de préserver les végétaux que vous souhaitez. Le choix entre ces deux possibilités vous appartient.
  • Réalisez ce traitement de préférence le soir ou le matin très tôt, quand l’humidité est suffisante. Si celle-ci est très importante, ne le faites pas en pleine chaleur.
  • Il ne faut pas le réaliser quand le vent dépasse 10 km/h.
  • Attendez ensuite 10 à 15 jours avant de laisser les animaux pénétrer sur cette zone.
  • Ne traitez pas en cas de pluie, prévisible ou en cours.
  • Respectez bien les dosages et habillez-vous avec une tenue adaptée.

Vous devez refaire ce traitement tous les ans. Il faut savoir également que ces traitements ne sont pas complètement efficaces, ils ne peuvent pas les éradiquer de manière définitive. C’est pour cette raison qu’il est préférable d’agir sur les conditions favorables à son développement.

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