En moyenne, nous passons environ 80 % de notre temps dans un lieu clos. Autant dire que la qualité de l’air intérieur n’est pas à négliger. Si nous accordons une attention toute particulière à la pollution extérieure, il convient d’être vigilant à la pollution intérieure. Pour améliorer la qualité de l’air de votre logement, il existe différentes méthodes. Découvrez comment procéder.
L’importance de la qualité de l’air intérieur et comment l’améliorer
Pourquoi la qualité de l’air intérieur est importante ?
Nous passons le plus clair de notre temps à l’intérieur. Pour cette raison, il est essentiel de comprendre l’importance de la qualité de l’air intérieur. Elle dépend de deux facteurs : les polluants générés à l’intérieur et les niveaux de pollution de l’air extérieur environnant votre logement.
Un air intérieur qui présente des taux élevés de polluants peut entraîner un inconfort général ainsi que de nombreux maux comme des maux de tête, des nausées, une irritation des yeux, du nez ou encore de la gorge. A contrario, une bonne qualité de l’air intérieur apporte une bonne dose de confort et de bien-être.
Se fier au CO2 pour améliorer l’air intérieur
L’indicateur le plus pertinent pour évaluer la qualité de l’air intérieur est le CO2 (dioxyde de carbone). Il concerne les personnes quel que soit le lieu (maison, bureau, école…) et se mesure en partie par million (ppm).
Plus la teneur en CO2 est élevée dans une pièce et plus vous risquez d’inhaler des polluants. Notez que les niveaux intérieurs augmentent lorsqu’il y a davantage d’activité humaine car la respiration des hommes produit du CO2. Et on peut les réduire quand on renouvelle l’air grâce à une bonne aération.
Un air ayant un niveau de CO2 avoisinant les 1150 ppm est considéré comme étant de bonne qualité. En général, une concentration de 1400 ppm reste acceptable, mais pas sur le long terme. En revanche, des niveaux de CO2 supérieurs à 1600 ppm doivent vous alerter. L’air est de mauvaise qualité et mieux vaut agir.
Comment réduire les sources de pollution à l’intérieur ?
Pour que l’air intérieur de votre logement soit de qualité satisfaisante, il convient de choisir avec soin les produits de construction et de décoration. Depuis le 1er janvier 2012, ils doivent porter une étiquette indiquant leur niveau d’émission en polluants volatiles une fois mis en œuvre.
Cette obligation vaut désormais pour tous les produits mis sur le marché depuis le 1er janvier 2013. Les revêtements de sol, mur ou plafond, les cloisons, les produits d’isolation, les portes et fenêtres sont concernés.
Les caractéristiques d’émissions de substances sont formalisées en fonction d’une échelle de quatre classes, de A+ à C. La classe A+ indique un niveau d’émission très faible pendant que la classe C un niveau d’émission particulièrement élevé.
Au niveau des produits d’entretien et d’ambiance, la vigilance s’impose. Il n’existe pas d’obligation pour les désodorisants non combustibles comme les diffuseurs et les sprays aérosols. Mais en raison de la présence de formaldéhyde dans la composition de ces produits, mieux vaut les utiliser avec précaution.
Pendant et après utilisation, prenez l’habitude d’aérer. Si vous avez des problèmes respiratoires chroniques comme de l’asthme, il est préférable de ne pas utiliser de diffuseurs à base d’huiles essentielles.
Un usage modéré des produits d’entretien s’avère nécessaire. En plus d’adapter les doses à la taille de la pièce, une bonne aération prévaut pendant et après le nettoyage. Cela est d’autant plus vrai si des personnes sensibles (allergiques, femmes enceintes, enfants…) vivent au domicile.
Aérer et ventiler son logement
Pour réduire la pollution de l’air intérieur de votre logement, une aération efficace se révèle indispensable. Été comme hiver, on ouvre grand les fenêtres dans toutes les pièces, au moins dix minutes par jour et lors d’activités comme le ménage, la cuisine ou le bricolage.
Assurer une bonne ventilation du logement s’avère nécessaire pour renouveler l’air de manière continue. Elle peut être naturelle grâce à des bouches et grilles d’aération, ou bien mécanique (ventilation mécanique contrôlée ou VMC). N’oubliez pas de les entretenir régulièrement afin que les différents systèmes fonctionnent correctement.
Attention aux traces de moisissures
Si vous constatez régulièrement des traces d’humidité sur vos murs ou fenêtres, la vigilance s’impose. L’hygrométrie, c’est-à-dire le taux d’humidité contenu dans l’air intérieur est trop élevée. Le papier peint peut se décoller, la peinture craqueler/gonfler ou des taches blanches peuvent apparaître. Cela signifie que l’air de votre logement est trop humide. Le développement de moisissures peut causer des maladies respiratoires ou des allergies.
Opter pour une pompe à chaleur air/air
La fonction première d’une pompe à chaleur air/air, aussi appelée climatisation réversible, est de rafraîchir ou de chauffer votre intérieur. Mais elle peut aussi améliorer la qualité de votre air intérieur. Elle agit sur trois points :
- Lorsque l’humidité est trop élevée, elle assure la déshumidification de l’air.
- Elle assure la circulation de l’air afin qu’il ne soit pas trop sec.
- Grâce à ses filtres, elle assainit et purifie l’air des polluants.
Faire appel à un conseiller en environnement intérieur
Dans certaines régions, il est possible de s’offrir les services d’un conseiller en environnement intérieur (CEI). Ce professionnel intervient au domicile de patients asthmatiques sur demande d’un médecin lorsque celui-ci suspecte un lien entre sa maladie et son environnement intérieur.
Les conseillers en environnement intérieur effectuent un audit de la qualité de l’air en mesurant les polluants. Ils conseillent les patients sur les bonnes pratiques à adopter afin d’améliorer leur environnement intérieur.