Pour structurer votre extérieur, vous prenez la décision de planter des arbustes et des arbres. Cependant, une réflexion préalable s’impose concernant leur emplacement. Votre objectif repose certainement sur la création d’un ensemble harmonieux dans lequel les végétaux vont pouvoir s’épanouir. Par ailleurs, impossible de faire l’impasse sur la législation en vigueur.
Quelle distance à respecter entre chaque arbre ou arbuste ?
Quelle est la bonne distance à respecter pour les rosiers et haies ?
Concernant les haies taillées se composant d’espèces persistantes et semi-persistantes, nous vous conseillons d’observer une distance entre 60 et 80 centimètres. Tout dépend du résultat escompté en fonction de la densité. Conservez cette indication pour les cyprès, les thuyas, les lauriers palmes et le charme.
Pour les haies basses taillées comme le lonicera et le buis, vous réduisez l’espacement à 30 cm. Une règle générale à respecter pour les arbustes de petite taille.
Allongez la distance entre 100 cm et 120 cm pour les arbustes à fleurs, à fructification décorative et à feuillage comme les cotoneasters, les weigelas, les lilas, les seringats ou encore les noisetiers. L’intervalle nécessaire pour maintenir la floraison et l’aspect naturel, tout en permettant aux couleurs de s’exprimer.
Lorsque vous désirez atténuer le vent avec une haie, respectez l’espacement de 250 cm entre les arbres.
Les rosiers grimpants nécessitent 150 cm d’espacement et jusqu’à 300 cm pour les espèces les plus grandes. Réduisez l’intervalle à environ 80 cm pour les rosiers arbustifs et à 50 cm pour les rosiers à grandes fleurs.
Quel espacement respecter autour d’un arbre ?
Gardez en tête que les arbres d’ornement vont s’étoffer et occuper une grande partie de l’espace. Pour ne pas perturber leur développement, conservez toujours une distance minimale de 3 m pour les espèces les plus petites. Pour les grands conifères comme le cèdre, le pin, le tilleul, le chêne ou l’érable, rallongez l’intervalle à 8 m.
L’intervalle à conserver pour les arbres fruitiers sera directement dépendant de l’espèce et de la forme désirée. Entre 6 et 8 m pour les arbres fruitiers en tiges, 5 à 7 m pour les espèces demi-tiges, 90 cm pour les palmettes, 2,50 m pour les cordons et 3,50 m pour les gobelets.
Quels sont les critères à prendre en considération pour déterminer les distances entre les plantations ?
Tout d’abord, nous vous conseillons de vous baser sur nos conseils précédents en fonction de l’espèce végétale. Mais d’autres critères entrent en ligne de compte comme le résultat souhaité. Désirez-vous profiter d’un écran végétal total pour vous en servir comme brise-vue ? Peut-être préférez-vous un espacement harmonieux pour être dans le même style architectural que votre maison.
Autre élément, l’entretien général des espèces végétales. Avec une taille fréquente, vous limitez grandement leur développement. Résultat, l’espacement sera moindre. À l’inverse d’une pousse libre, mobilisant plus d’espace pour les végétaux. Résultat, augmentez les distances de plantation pour éviter que les arbres ou les arbustes ne se gênent.
Enfin, l’aspect budgétaire doit être intégré dès le départ. Une plantation plus dense implique nécessairement une enveloppe financière plus importante.
Quels sont les prérequis législatifs ?
Lorsque vous prévoyez de planter des arbres et des arbustes de plus de 2 m de hauteur et en limite de propriété, vous conservez impérativement une distance de 2 m avec le voisinage. Dans le cas contraire, la loi préconise le respect d’une distance de 50 cm.
La législation ne concerne pas les plantes grimpantes. De ce fait, vous êtes dans votre bon droit d’utiliser un mur mitoyen pour adosser un arbre en espalier ou une plante grimpante. Cependant, assurez-vous que le végétal ne dépasse pas la hauteur du mur. La seule exception concerne un mur privé.
Il existe tout de même des dérogations prévues par le Code civil. Un cas de figure que vous pourriez rencontrer si un arrêté municipal a été mis en place par votre commune ou lorsque vous vivez en copropriété. Ainsi, les dispositions prises par la législation sont remplacées par les nouvelles règles.
En cas de doute, rendez-vous dans votre mairie pour prendre tous les renseignements préalables. Vous serez informé de l’existence d’arrêtés municipaux ou préfectoraux. Pour les copropriétés, le syndic vous aiguillera de la bonne manière.
Pour quelles raisons devriez-vous respecter les distances entre les arbres et les arbustes ?
Du point de vue de la législation, les distances de plantation ont été définies pour des raisons précises, à savoir le respect de la propriété d’autrui. Gardez à l’esprit que l’arbre représente uniquement la partie visible, mais que les racines peuvent se développer sur plusieurs mètres de distance avec un risque avéré de dégradation sur les installations proches.
Enfin, la deuxième raison concerne le bon développement des végétaux, vous permettant d’avoir des arbres et des arbustes en bonne santé et en harmonie avec votre environnement.