Les bonsaïs ont besoin d’un sol bien drainé, aéré avec une rétention d’eau suffisante. Le substrat parfait n’existe pas ; il faut s’adapter à chaque arbre. Mais il y a des constances.
Bonsaï : quel terreau utiliser ?
Un rempotage nécessaire
Les jeunes bonsaïs ont besoin d’être rempotés au moins une fois par an car ils puisent beaucoup dans le sol. Un rempotage apporte les nutriments nécessaires à sa croissance. Sans nouvel apport, le terreau s’appauvrit et ne peut plus couvrir les besoins de l’arbre.
Lorsqu’il est plus âgé, le bonsaï peut être rempoté tous les trois à cinq ans. Contrôlez votre bonsaï au tout début du printemps en le sortant délicatement du pot. Si les racines sont enroulées autour du pain racinaire, il est temps de lui offrir un nouveau pot.
Le bon substrat
En règle générale, le substrat d’un bonsaï doit être drainant pour éviter que l’eau stagne dans le pot et fasse pourrir les racines. Il doit également être suffisamment absorbant pour répondre aux besoins de l’arbre. Une bonne aération est importante. Un substrat inorganique est recommandé.
Le terreau déjà prêt
Il est possible d’utiliser un terreau spécial bonsaï. Il est conçu spécifiquement pour ce type d’arbre, permet une bonne aération, apporte les nutriments adaptés en qualité et quantité.
Certains sont enrichis en engrais pour favoriser le développement des jeunes arbres. Mais il est nécessaire de choisir le substrat adapté à l’espèce avec deux grands types : le terreau pour bonsaï caduc et le terreau pour les conifères.
Créer son substrat pour son bonsaï
Les composants du substrat pour bonsaï
Pour créer votre propre terreau, vous avez besoin de terreau organique, de gravier fin, d’akadama, de pumice et de roches volcaniques (pouzzolane, arène granitique).
L’akadama est une argile rouge japonaise. Elle est indispensable au bon développement de tous les bonsaïs. Il est bon de savoir que plus le bonsaï est petit, plus le granulé d’akadama doit être petit. Elle se conserve de nombreuses années dans un endroit très sec. Mais lorsqu’elle est utilisée dans le substrat, elle perd ses qualités en deux ans ou trois ans. C’est pourquoi il est nécessaire de rempoter le bonsaï.
La pumice, ou pierre ponce, est une roche volcanique tendre. Elle a une densité très faible et elle est très poreuse. Elle favorise la rétention de l’eau et permet une aération optimale du substrat pour que les racines puissent respirer. Elle permet d’éviter les engorgements. On utilise généralement une granulométrie de trois à six millimètres.
Les roches volcaniques, comme la pouzzolane, sont plus dures. Elles permettent de structurer le substrat. La pouzzolane est une roche volcanique que l’on utilise comme paillage minéral ou pour le drainage. Elle est poreuse, légère avec une bonne capacité de rétention d’eau.
Le substrat organique retient beaucoup l’eau et ne permet pas une bonne aération. Il vient en complément partiel d’un mélange.
Le gravier fin est très important pour l’aération du substrat. On en met également dans le fond du pot pour favoriser le drainage.
Substrat pour bonsaï caduc
La composition est de moitié d’akadama, un quart de terreau et un quart de gravier pour arbres à feuillage caduc. Vous pouvez également préparer votre terreau avec 50 % d’akadama, 25 % de pumice et 25 % de roches volcaniques.
Dans tous les cas, le sol doit être frais, riche. Si vous ne voulez pas investir, vous pouvez préparer votre terreau avec 50 % de terre de jardin non polluée et 50 % de terreau horticole .
Pour un bonsaï d’intérieur, on optera pour 25 % de terre de jardin et 75 % de terreau horticole.
Le terreau pour conifères et pins
Si votre bonsaï est un conifère, le mélange doit être encore plus drainant et plutôt acide. On peut préparer le terreau avec 60 % de sable de rivière, 20 % d’akadama, 20 % d’écorces compostées ou bien utiliser 75 % de terre de jardin saine et 25 % de sable non calcaire. L'akadama peut être remplacée par la Kiryuzuna, un mélange de sables japonais.