Vous aviez planté un arbre dans le jardin, mais au fur et à mesure de son développement, vous trouvez que l’emplacement n’est pas le bon. Il peut être en effet dans un passage, trop près de votre maison ou il risque d’empiéter sur le terrain de votre voisin. Dans ce cas, il va falloir l’enlever et le transplanter. Suivez le guide !
Comment déplacer un arbre ?
A quel moment, pouvez-vous déplacer votre arbre ?
Le choix de la période de transplantation est crucial pour la reprise de ce dernier, pour cela il faut que les conditions climatiques et la qualité du sol soient bien présentes et optimales pour que la reprise puisse se faire. Les meilleures périodes varient selon la nature de l’arbre :
- En mai : c‘est la saison idéale pour les palmiers, vous évitez les sols froids de l’hiver et il peut s’installer avant l’arrivée du printemps.
- En septembre ou en mars : ce sont les périodes les plus propices pour la transplantation des conifères et des feuillus.
- Entre novembre et mars : les feuillus caducs peuvent être transplantés, mais il faut éviter les périodes de gel ou les moments où le climat est trop humide. Si vous vivez dans une région froide, attendez la fin de l‘hiver.
Les soins apportés à l’arbre avant la transplantation
En fait, l’arbre doit être « préparé » pour souffrir le moins possible de ce déplacement. Avant sa sortie de terre, il faut lui prodiguer des soins spécifiques. Vous devez compter un ou deux ans de soin avant de le transplanter. Le temps dépend en fait de l’âge de l’arbre et de sa taille. L’objectif est d‘étaler le traumatisme que la transplantation fait subir à l’arbre.
Vous allez commencer par réaliser un cernage de ses racines. Cela consiste à faire une tranchée tout autour de l’arbre, le diamètre dépend de celui de l’arbre évidemment. Cela va contraindre l’arbre à produire des racines plus près du tronc, ce qui lui permet de compenser la perte de celles qui sont les plus éloignées. Vous coupez les racines qui dépassent du cercle que vous avez formé avec la tranchée. La tranchée sera ensuite remplie avec un mélange de sable et de terreau.
Dès que la transplantation approche, il est indispensable de couper les branches de l’arbre de manière à les raccourcir.
La taille avant transplantation
La taille, en diminuant le volume de végétation à alimenter, aide forcément à la reprise.
Avant de transplanter votre arbre, raccourcissez les branches secondaires en évitant de toucher aux branches charpentières, et ceci en fonction des espèces :
- Quand il s’agit d’arbustes décoratifs à feuillage caduc: raccourcissez d’environs 2/3 toutes les ramifications.
- Les arbres fruitiers à noyau : c’est le cas du pêcher, de l’abricotier, du prunier, de l’olivier. Pour ces arbres, il faut raccourcir les branches secondaires à environ 5 à 10 cm de longueur sans toucher aux branches principales, les branches charpentières, c’est-à-dire les branches principales partant du tronc. Le cerisier supportant mal la taille, vous éviterez de le tailler. La reprise sera alors plus délicate, c’est pourquoi transplanter le cerisier est déconseillé.
- Les arbres fruitiers à pépins comme les pompiers ou les poiriers seront raccourcis légèrement entre 5 et 10 cm au niveau des branches secondaires.
- La taille est réalisée au-dessus d’un bouton qui est dirigé vers l’extérieur de la ramure.
Concernant les chênes, les bouleaux, les hêtres ou les marronniers, ces arbres ne supportent pas la taille. Ils ne supportent également que très mal la transplantation.
Préparation du trou de transplantation
Il est indispensable de replanter l’arbre le plus tôt possible après l’avoir déraciné, c’est pour cette raison qu’il faut préparer le trou de plantation en amont, de préférence.
Pour ne pas entraver le développement des nouvelles racines qui vont se reformer, une fois que l’arbre est replanté, le trou doit être d’un diamètre environ du double de celui que vous avez creusé pour l’arrachage. Il est préférable de prévoir large et de l’agrandir si besoin juste avant de replanter l’arbre.
Mettez la terre que vous avez retirée en surface d’un côté et celle que vous avez prélevée en profondeur, de l’autre. Vous pouvez une fois que vous avez replanté l’arbre disposer ces couches comme elles l’étaient avant.
Ajoutez à la terre prélevée du compost bien mûr, vous le mélangez à la terre que vous avez prélevée en surface.
L’arrachage de votre arbre
Le système racinaire de l’arbre s’étend à l’aplomb de sa ramure : vous devez garder ce constat en tête lors des étapes d’arrachage. Pour ôter toutes les racines sans prendre le risque de le blesser, vous devez creuser au-delà de la projection de la ramure au niveau du sol.
Une mini-pelle sera indispensable pour déterrer un arbre qui est déjà bien développé.
Vous avez déjà creusé la tranchée autour de l’arbre, il faut maintenant faire basculer l’arbre en le poussant et en le tirant. Si vos mouvements ne lui permettent pas de bouger, creusez alors plus profondément.
Ensuite, prenez la mini-pelle ou une bêche et soulevez l’arbre. Il est préférable d’être deux dans cette étape, surtout si vous la réalisez à la bêche. L’un va alors soulever par-dessous pendant que l’autre tire vers le haut pour conserver une belle motte de terre autour de ses racines.
Essayez de repérer l’orientation de l’arbre, mettez une remarque sur la face du tronc exposée au sud par exemple. Vous le replantez ensuite en veillant à conserver cette exposition.
Enveloppez la motte dans une bâche en plastique ou placez-la dans un très grand pot, le but est de ne pas perdre trop de terre.
Comment replanter votre arbre ?
Il est nécessaire de replanter l’arbre le plus vite possible, si vous ne pouvez pas le faire dans la même journée, placez l’arbre à l’ombre et conservez la motte de terre autour des racines.
Placez l’arbre dans le trou que vous avez creusé en respectant son orientation initiale.
Enterrez-le en respectant la profondeur à laquelle il se trouvait auparavant. Le collet doit affleurer juste au-dessus du niveau du sol. Le collet présente une couleur différente et se trouve à la jonction entre le système racinaire et la base du tronc. Quand il s‘agit d’un arbre greffé, le point de greffe est marqué par un renflement visible à la base du tronc, et celui-ci doit être situé à quelques centimètres du niveau du sol.
Il faut jouer avec la profondeur du sol pour y parvenir :
- Ajoutez un peu de terre au fond si nécessaire ou au contraire en creusant un peu plus.
- Pour vous repérer, placez par exemple un manche d’outil en travers le trou.
- Une fois que votre arbre est parfaitement en place, comblez le trou avec la terre que vous avez enlevé quand vous avez creusé.
Respectez au mieux les couches successives :
- Replacez la terre du fond au fond et la terre superficielle en surface.
- Tassez bien la terre autour du tronc avec vos pieds, cela permet de créer une petite cuvette utile lors de l’arrosage.
- Juste après la plantation, arrosez abondamment même en période pluvieuse. Vous comblez ainsi les vides entre les racines.
L’entretien après la transplantation
Paillez, mais en laissant le tronc dégagé de manière à éviter un pourrissement au niveau du collet.
S’il ne pleut pas, arrosez au moins une fois par semaine pendant 1 ou 2 mois.