Le pourpier est une plante considérée comme indésirable dans les jardins et les potagers. Pourtant cette plante est comestible et utile. Cependant, elle est aussi très compliquée à éliminer, car elle est très résistante. Si vous voulez vous en débarrasser, voici quelques conseils !
Comment se débarrasser du pourpier ?
Le pourpier : qu’est-ce que c’est ?
Il existe de nombreuses variétés de pourpier comme le pourpier maraîcher ou potager, le pourpier sauvage et le pourpier doré, par exemple. On en compte plus d’une centaine, présentes sur tous les continents dans les zones chaudes.
Ce sont des plantes succulentes comme l’attestent leurs feuilles charnues et épaisses. Ces plantes sont capables de s’adapter sur les sols les plus secs.
Le Portulaca oleacera est un ce que l’on appelle couramment le pourpier commun ou sauvage, présent dans le midi de la France. Il constitue une variété à part entière même s’il y avait auparavant des sous-espèces.
En France, le plus répandu est le Portulaca trituberculata. Le pourpier courant se retrouve en grand nombre dans la plupart des jardins et dans certains sols. C’est une plante qui est une annuelle tapissante plaquée au sol. Elle forme une touffe très ramifiée qui se développe en cercle autour d’un point aux tiges rouges cassantes et épaisses. Les feuilles sont oblongues et vertes. Les fleurs qui apparaissent en été sont jaunes et de petite taille. Le pourpier est très sensible au gel, c’est pourquoi on le trouve autour du bassin méditerranéen.
Le Portulaca sativa est un pourpier potager ou maraîcher, c’est un pourpier doré à grandes feuilles. Ses feuilles sont plus grandes que dans l’espèce précédente et il présente un port dressé. Il est privilégié pour le potager, car la récolte sur cette espèce est plus simple grâce à ses grandes feuilles.
Le Portulaca grandiflora est un pourpier ornemental et une espèce à grandes fleurs. C’est une plante annuelle et elle présente au printemps et en été des fleurs simples ou doubles qui sont très colorées. Ses tiges vertes sont tapissantes et se développent sur de grandes longueurs, mais elles sont plus souples que celles du pourpier sauvage.
Le pourpier présente des tiges et des feuilles qui sont comestibles. Elles sont particulièrement dégustées en Turquie, en Crête et en Algérie par exemple. Le pourpier sauvage peut être un peu amer, tandis que le pourpier que vous cultivez présente une saveur agréable et légèrement acidulée.
Les jeunes feuilles et tiges se mangent crues en salade. Les feuilles plus vieilles peuvent être cuites et préparées comme des épinards. Le pourpier est également idéal pour épaissir des potages ou des sauces grâce à sa richesse en mucilage.
Le pourpier est un excellent aliment qui apporte de nombreux éléments nutritifs comme le calcium, le magnésium et le potassium. Il est peu calorique et il est riche en acides gras oméga 3 et en vitamines C et B. Il est d’ailleurs très utilisé dans la médecine sauvage.
Comment éliminer le pourpier ?
Le pourpier commun est très facile à cultiver, car il se ressème facilement. Ses fleurs jaunes se pollinisent la plupart du temps sans intervention d’insectes pollinisateurs et de ce fait, la production de graines est très abondante. Ces dernières sont très fines. Durant tout l’été, les graines sont présentes, c’est pour cette raison que le pourpier commun est très rapidement un peu trop envahissant. C’est d’autant plus vrai qu’il n’est pas très exigeant sur le sol et sa qualité.
Il apprécie encore plus le potager puisque le sol est régulièrement retourné et travaillé pour semer et planter et qu’il dispose de la place entre les rangs de culture, le plus souvent laissés à nu.
En plus de ça, les graines peuvent vivre durant 40 ans dans le sol et elles supportent parfaitement les températures mêmes les plus froides.
Ses tiges peuvent être marcottées, et elles s’enracinent quand elles sont en contact avec la terre. C’est quand les tiges sont cassées ou écrasées que les racines apparaissent. C’est souvent le cas quand vous cherchez à l’éliminer et vous obtenez alors l’effet inverse à celui recherché. Pour vous en débarrasser, optez pour l’une de ces méthodes :
- Arrachez le pourpier à la main quand le sol est humide, cela facilite cette tâche.
- La mise en place d’un paillage épais ou d’une bâche en plastique qui coupe la lumière est également relativement efficace pour tuer toutes les pousses qui chercheraient à se développer à nouveau. C’est également une solution pour nettoyer une planche avant de mettre en place vos cultures. Le pourpier ayant besoin de lumière en grande quantité aussi bien sous forme de graines qu’une fois adulte, cela donne de bons résultats. Les graines demandent beaucoup de lumière pour germer et elles ne doivent pas être enterrées. Un pourpier que vous ombragez à 50 % va du coup se développer beaucoup moins.
- La méthode du sarclage est également très efficace. Il faut réaliser ce sarclage au début de sa croissance, c’est-à-dire au printemps. Il faut cependant envisager plusieurs passages pour parvenir au résultat souhaité. Il est nécessaire d’être rapide, car la plante fleurit très rapidement en quatre à six semaines après sa levée. Les graines tombent deux semaines après la première floraison. Faites très attention ! Ne laissez aucun morceau sur place.
Le pourpier forme une couverture végétale comestible. Ses tiges tapissantes sont une chance puisqu’elles protègent le sol du soleil, limitent la chaleur du sol et évitent la hausse des températures et la croûte dure et imperméable qui risquerait de se former. Cette plante est très productive ce qui ne simplifie pas son élimination.
Pourquoi ne pas cultiver le pourpier ?
Le pourpier semble se plaire dans votre jardin, pourquoi ne pas envisager de le cultiver s’il ne gêne pas le développement des autres plantes se trouvant à proximité. Sachez qu’il apprécie au chaud et au soleil, sur un sol plutôt léger et sablonneux.
Le pourpier se sème du mois de mai au mois d’août ou encore entre janvier et mars si vous le faites au chaud, sous serre par exemple. Échelonnez les semis, de cette manière, vous obtenez de belles salades jusqu’aux premières gelées. Pincez-le dès que des tiges se sont développées, prélevez les jeunes feuilles pour faire de délicieuses salades. Les arrosages sont nécessaires durant les périodes de sécheresse afin que les feuilles soient plus tendres.
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