Le mildiou est la principale maladie qui touche la tomate. Cette dernière est provoquée par un champignon, le Phytophtora infestans. Le facteur déclenchant de cette maladie est souvent l’excès d’humidité dans l’air et sur les plants. Elle entraine alors le pourrissement des feuilles, des tiges et des fruits. Voici quelques astuces pour lutter contre cette maladie !
17 astuces pour lutter contre le mildiou de la tomate
Sélection des plants de tomates les plus forts et les plus sains
Si vous avez réalisé vos semis, quand vos plants sont prêts à être plantés, il est préférable de faire un tri. Ne prenez que les plants les plus trapus, les plus solides et plus forts qui présentent des feuilles vertes forcées et des entre-nœuds courts. Ils reprennent plus facilement et sont plus résistants aux maladies.
Une exposition qui convient parfaitement
La tomate apprécie le soleil et une exposition modérée aux vents. Le mildiou est véhiculé par l’air, si les plants sont placés aux vents, les spores ne restent pas sur les plants de tomates. De plus, ils sèchent plus facilement après la pluie et les risques d’humidité stagnante sont alors moins réels.
Un sol favorable
Il faut que la terre soit humifère et fertile, bien drainée et bien équilibrée. De même, vous plantez vos tomates quand le sol est réchauffé. Si l’équilibre n’est pas présent, le risque de maladie augmente forcément.
Un arrosage adapté
Il faut faire attention à l’arrosage. Surtout, ne mettez pas d’eau sur les plants, mais arrosez correctement les pieds. Il est préférable d’arroser à l’arrosoir ou au goutte-à-goutte plutôt qu’avec des asperseurs. Il faut en effet que les tomates n’aient pas trop d’eau pour avoir du goût. Les sols saturés en eau ne sont pas bons. Le léger stress hydrique des plants est préférable à l’excès d’eau.
La taille : choisir votre moment
Il faut tailler les gourmands durant les journées ensoleillées et aux heures les plus chaudes. En effet, quand vous taillez, les blessures sont des portes d’entrée pour le mildiou. Il faut que la blessure sèche rapidement. Il est indispensable de nettoyer votre sécateur régulièrement durant la taille à l’alcool à 70 °.
Ne blessez pas vos plants
Manipulez vos plants avec beaucoup de soin, la moindre coupure permet au mildiou de s’infiltrer. Vous n’avez pas besoin d’effeuiller les plants au fur et à mesure de la récolte, si vous le souhaitez et si les feuilles se dessèchent naturellement, coupez-les dans les mêmes conditions que pour les gourmands.
Placez de l’ortie sèche dans le trou de plantation
Quand vous transplantez de manière définitive vos plants, faites un trou plus profond que la motte. Disposez dans le fond quelques tiges et feuilles d’ortie que vous avez mis à sécher avant. Recouvrez ensuite de terre et plantez votre plant de tomate. L’ortie en se décomposant favorise la croissance et la bonne santé de la tomate. Le mieux est encore d’utiliser des décoctions d’ortie et de consoude pour fortifier les plants de manière efficace et renforcer leurs défenses naturelles.
Respectez les dates de plantation
La tomate étant sensible au gel, il faut s’assurer de la planter quand tout risque de gel est écarté. Normalement, on préfère le faire après les 11, 12 et 13 mai. Dans les régions les plus froides, il est préférable d’attendre le 20 mai.
Paillez les pieds de tomate
Paillez vos plants de tomate pour les protéger. Vous pouvez le faire avec des orties, de la consoude et de la prêle des champs. Il faut juste privilégier les paillages naturels. Ce dernier évite l’évaporation de l’eau et de plus en se décomposant, il apporte aux plants des nutriments.
La diversification
Il est préférable de planter différentes variétés de tomates, en effet, elles ne réagissent pas toutes de la même manière aux attaques du mildiou. Vous pouvez également jouer sur les variétés précoces, de mi-saison ou tardives.
Les distances nécessaires entre les plants
Pour ne pas perdre le contrôle sur le mildiou, le plus simple est d’espacer suffisamment vos plants de tomate. Plus ils sont serrés, plus le mildiou risque de contaminer tous les plants.
Il est souvent conseillé d’espacer les plants de 50 cm, mais c’est un peu juste pour éviter le mildiou et sa propagation, il est préférable de laisser entre 75 cm et 1 mètre entre chaque plant. Entre chaque plant, placez des plantes qui accompagnent bien la tomate comme le persil, le basilic, la ciboulette chinoise ou l’œillet d’Inde.
La culture en biodynamie
Pour cultiver en biodynamie et si vous le pouvez référez-vous au calendrier lunaire biodynamique et occupez-vous de vos tomates seulement les jours fruits.
Pour aller plus loin dans la biodynamique
Les tisanes sont particulièrement recommandées pour les plants de tomate. Trois types de tisanes sont particulièrement privilégiés : l’écorce de chêne, la camomille ou la prêle des champs.
Les traitements curatifs
Si malgré toutes ces précautions, vos plants de tomate sont atteints par le mildiou, vous pouvez les traiter de manière naturelle avec des PNPP, préparations naturelles peu préoccupantes. C’est le cas du purin de prêle et de l’extrait de pépin de pamplemousse. Le bicarbonate de sodium permet de limiter la propagation du mildiou sur les tiges.
La serre : une bonne alternative
Si vous cultivez vos tomates dans une région très humide, présentant des risques accrus de mildiou, le plus simple est encore d’opter pour une culture sous serre ou sous abri spécialement conçu pour les tomates. Cette technique limite le risque de contamination et prolonge la période de récolte.
Un traitement préventif
Le bicarbonate de soude est excellent si vous souhaitez éviter les attaques par le mildiou. Il a cependant des limites, il ne fonctionne pas très bien en fin de saison, quand les températures sont plus fraîches et quand il pleut durant quelques jours d’affiler.
Évitez la bouillie bordelaise
Vous lirez peut-être que la bouillie bordelaise est utile dans le cadre des attaques par le mildiou. Le problème est qu’elle sature les sols en cuivre si vous l’utilisez de manière répétée et elle est toxique pour certaines plantes. Ne l’utilisez que de manière préventive, protégez-vous quand vous l’utilisez et lavez vos tomates avant de les consommer.