L’air intérieur du logement est souvent plus pollué que l’air extérieur. Par ailleurs, la toilette matinale, le séchage du linge ou la cuisine y entretiennent une certaine humidité. Il est donc nécessaire d’assurer la ventilation permanente du logement. Pour ce faire, la ventilation mécanique contrôlée (VMC) est sans doute le système le plus adéquat. Mais qu’en est-il de sa consommation électrique ?
Quelle est la consommation électrique d’une VMC ?
Une consommation variant selon le modèle de VMC
La VMC simple flux
Il existe en effet deux types principaux de VMC, la VMC simple flux et la VMC double flux. La consommation électrique varie d'abord en fonction du type d'équipement choisi.
La VMC simple flux permet d'expulser l'air vicié du logement au moyen de bouches d'extraction reliées à un extracteur électrique. Elle se limite donc au renouvellement de l'air intérieur.
Il existe deux modèles de VMC simple flux. La VMC hygroréglable, il en existe deux types, hygro A et hygro B, qui tiennent compte du taux d'humidité de l'air ambiant, consomme moins que la VMC autoréglable, qui assure un débit constant, quelle que soit l'hygrométrie du logement. Et il existe même des modèles hygroréglables basse consommation, qui permettent des économies encore plus notables.
La VMC double flux
La VMC double flux ne se contente pas de renouveler l'air du logement, elle réchauffe aussi l'air entrant avant de le diffuser dans le domicile. Et en été, elle le rafraîchit.
La consommation générée par un tel dispositif varie en fonction de facteurs que nous verrons plus loin. Ce qu'il faut retenir, dès à présent, c'est que, en réchauffant l'air entrant et en empêchant les déperditions de chaleur, la VMC double flux permet d'économiser jusqu'à 15 % sur la note de chauffage.
C'est pourquoi, dans l'ensemble, la VMC double flux consomme moins que la VMC simple flux.
En plus de la VMC double flux classique, il existe :
- Une VMC double flux modulant, qui fonctionne à vitesse variable.
- Une VMC double flux thermodynamique. Elle est associée à une pompe à chaleur, qui remplace en quelque sorte l'échangeur. Ce modèle de VMC combine ventilation et chauffage.
D'autres facteurs à prendre en compte
En dehors du modèle de VMC choisi, et de ses propres performances, la consommation de ces appareils dépend d'autres éléments, parmi lesquels on peut noter :
- La superficie et la configuration du logement. De la taille du logement à ventiler dépendra en effet le débit d'air nécessaire à cette aération.
- La température ambiante et donc le climat de la région où vous habitez.
- La puissance de l'appareil : en principe, la puissance maximale d'une VMC varie entre 20 et 40 watts. C'est là, bien sûr, un élément essentiel à prendre en compte dans le calcul de la consommation électrique d'une VMC.
Estimer la consommation de sa VMC
Une fois l'ensemble de ces facteurs pris en considération, vous pouvez calculer la consommation annuelle de votre VMC. Pour cela, il faut d'abord connaître le nombre de kilowattheures consommés par votre appareil. C'est un calcul relativement simple, puisqu'il suffit de multiplier les éléments suivants :
- La puissance de la VMC.
- Le nombre d'heures d'utilisation.
- Le nombre de jours où elle fonctionne.
Les deux derniers chiffres sont faciles à trouver dans la mesure où, pour assurer un bon renouvellement de l'air, la VMC doit fonctionner en continu.
On le voit, il s'agit là d'une consommation raisonnable. À titre de comparaison, on estime qu'elle est à peine plus élevée que la consommation électrique d'un aspirateur utilisé deux fois par semaine durant un an.
Et cette consommation paraît d'autant plus raisonnable que le fonctionnement de la VMC ne connaît aucune pause.
Une fois connu le nombre de kilowattheures consommés, il vous reste à vous informer de leur prix. Il suffira ensuite de multiplier ce prix par la consommation en kilowattheures de la VMC.
Comment limiter la consommation de votre VMC ?
Il existe des moyens de réduire la consommation électrique de votre VMC. Vous pouvez ainsi :
- Préférer certains modèles de VMC, comme la VMC double flux modulant, qui fonctionne avec des vitesses variables. Ce type de VMC consomme jusqu'à un tiers de moins qu'un modèle de VMC double flux classique.
- Ouvrir vos fenêtres un quart d'heure chaque jour, pour renouveler l'air et évacuer l'humidité. De ce fait, la consommation de la VMC sera moindre. Ce geste, toujours utile, sera cependant moins nécessaire si vous avez acheté une VMC hygroréglable.
- Lire attentivement l'étiquette énergie apposée sur l'appareil. Entre autres mentions, elle indique en effet la consommation électrique de l'appareil.
- Entretenir votre installation, notamment en nettoyant régulièrement les entrées d'air et les bouches d'extraction.
- Installer un programmateur, qui permettra de réguler le fonctionnement de la VMC et même de l'éteindre quand vous n'êtes pas chez vous.
- Comparer, notamment par le biais d'un comparateur en ligne, les offres des fournisseurs d'énergie.